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Bernard Marie KOLTES
(1948-1989)
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Messin ? Homosexuel ? Communiste ?
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Tentative vaine que celle de vouloir récupérer pour son
propre compte un être libre, indépendant et hors normes.
Auteur, dramaturge, écrivain, Bernard Marie
Koltès écrira pour le théâtre, pour la radio, mais aussi des romans,
des traductions de Shakespeare. Il écrit, monte et met en scène ses
premières pièces. Puis, après sa rencontre avec Patrice Chéreau, il en
deviendra l'auteur fétiche. Chéreau mettra en scène presque toute ses
pièces après 1979.
Bernard Marie Koltès meurt du Sida en 1989 à l'âge de quarante et un
ans.
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Messins ?
10 ans après sa mort, la ville de Metz se souviendra en 1999 que Koltès
est né à Metz en organisant colloques, spectacles sur Koltès et en
donnant son nom à un jardin. On ne choisit pas le lieu de sa naissance.
A 18 ans, il découvre New-York. A 20 ans, en 1968, il quitte Metz où il
s'ennuit, pour Strasbourg, puis ce sera Paris et enfin New-York. Le
monde entier sera son terrain d'investigations. Son oeuvre ne proposera
que très peu de référence à sa ville natale : Un personnage porte le
nom de "Serpenoise" dans "Retour au désert", pièce où il évoque sous le
masque, Metz et la province.
"J'ai voyagé...Tout ce que j'ai accumulé, je l'ai accumulé entre 18 et
25 ans. Tout, tout. Après on a largement de quoi écrire toute une vie."
Homosexuel ?
Il a vécu son homosexualité sans se poser de questions et de manière
débridée. Mais son oeuvre parle très peu d'homosexualité. Il prétendait
ne rien avoir à écrire à propos de ce sujet. Il reste néanmoins attiré
par la ville, la mégalopole et dans "Quai Ouest", le point de départ de
l'action se trouve sur les docks de l'ancien port de New-York, "un
endroit extrêmement bizarre, dit il, un abri pour les clodos, les
pédés, les trafics, les règlements de compte... un lieu où l'ordre
moral n'existe pas, mais où un autre ordre, très curieux, s'est créé."
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Bernard Marie KOLTES
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09 avril 1948
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Naissance à Metz "La belle province", dira Koltès.
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1958
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Il est lycéen à Saint
Clément, collège religieux et bourgeois situé au Pontiffroy, quartier
habité à l'époque par la population maghrébine de Metz. C'est l'époque
de la guerre d'Algérie, le Général Massu est gouverneur militaire de
Metz en 1960 et le quartier est totalement quadrillé en permanence par
la police qui craint les attentats et les exactions envers les arabes.
Beaucoup plus tard, ce collège deviendra le siège du Conseil Régional
de Lorraine, le quartier arabe disparaîtra, et en 1999, un petit espace
devant Saint Clément deviendra le "Jardin Bernard-Marie Koltès".
L'enseignement jésuite lui donnera le goût de la littérature et de la
controverse intellectuelle. Il lit beaucoup et se passionne, entre
autre, pour les philosophes.
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1969
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Il quitte Metz pour Strasbourg puis Paris et New-York.
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1970 - 1973
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Il écrit et monte ses premières pièces : "Les Amertumes"
(1970), "La Marche - Procès ivre" (1971), "l'Héritage" (1972), "Récits
Morts"(1973), "les Voix sourdes" (1973). Il fonde sa troupe, le Théâtre
du Quai et devient élève au TNS de Strasbourg.
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1974
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Il évoque la drogue, qui est entré dans sa vie, dans un
roman "la fuite à cheval, très loin dans la ville".
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1975
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Tentative de suicide suivie d'une désintoxication. Il rentre
à Paris.
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1976
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Il écrit "la Nuit juste vant les forêts", soliloque
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1977
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"Sallinger", inspiré des nouvelles de l'auteur américain
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1978-1979
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Il découvre l'Amérique du Sud et l'Afrique
" Combat de nègres et de chiens"
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1979
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Il rencontre Patrice Chéreau qui mettra en scène ses
prochaines pièces.
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1981
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La Comédie française commande une de ses
pièces. Il retourne à New-York.
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1983
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Création du Théâtre des Amandiers à Nanterre, dirigé par
Patrice Chéreau où les pièces de Koltès sont jouées. Le succès est au
rendez-vous.
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1985
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"Quai Ouest".
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1986
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" Tabataba", "Dans la solitude des champs de coton"
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1988
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Traduction de "Conte d'hiver" de Shakespeare puis écriture
de "Le Retour au désert", "Roberto Zucco".
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15 avril 1989
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Il meurt du Sida à Paris, six ans après avoir contracté la
maladie.
"On meurt et on vit seul. C'est une banalité... Je trouve que la vie
est une petite chose minuscule... c'est la chose la plus futile!"
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Autres
personnages lorrains
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