Lorraine Gay

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Liste des lieux gays de Lorraine

LES ANNEES 60


METZ

Les lieux gay.

LES BARS - LES DISCOTHEQUES.
KiltLes années 60 voient l'apparition des premières discothèques en France. Le quartier de la rue Saint Anne devient le quartier gay parisien.
A Metz, quelques lieux sont également fréquentés par une clientèle homos au début des années 60 : Une des premières discothèques de Metz, "le Kilt", située au 2 rue de la Pierre Hardie est tenue par un "sympathisant", André Amard dit Dédé. La clientèle n'y est pas exclusivement gay et la discrétion est encore de mise. Dédé Amard, qui est par ailleurs décorateur, a habillé les murs de sa boite de bois exotique sculpté. La particularité de l'endroit est qu'il est situé au rez-de-chaussée de la maison natale de Paul Verlaine. Juste retour de l'histoire. Les homos messins des années 60 se retrouvent aussi dans une cave de jazz fréquentée par les étudiants et qui donnera naissance en juillet 1972 au Caveau des Trinitaires, dans la rue du même nom.

Mais le premier vrai bar homo messin de l'après guerre, et déclaré comme tel, ouvre vers la fin des années 60 rue des Clercs : "Le Cléris". Pour entrer au Cléris, il faut sonner devant une lourde porte de bois à lucarne. Exercice difficile quand on sait que la rue des Clercs est une des rues les plus fréquentées de Metz. La lucarne s'entrouvre, et si vous êtes un habitué, la porte fait de même. Avant de devenir un habitué, il faut être "patronné" (pour ne pas dire introduit) par un client qui connaît l'établissement. Le Cléris est tenu de main de maître par une charmante dame dénommée "Mona", d'ailleurs par soucis de discrétion, les homos ne disent jamais "hier, j'étais au Cléris", mais plutôt "hier j'étais chez Mona". Mona est la femme d'un célèbre marchand de sandwichs de la ville, elle est secondée par son fils, très discret et peu bavard, au bar et par son neveu, Hector, qui assure à lui seul le spectacle de travestis du week-end. La clientèle est exclusivement masculine. Un très grand comptoir occupe la majeure partie de l'établissement tout en longueur. De petits box noyés au milieu des tentures, des frou-frou et autres paillettes accueillent les garçons qui se libèrent de l'oppression de l'époque en étant simplement eux-même pour beaucoup ou par humour et dérision pour d'autres : on s'appelle par des noms féminins, on pousse des gloussements, on se déhanche. Certains se travestissent ou se maquillent, d'autres s'habillent de manière provocante. Mais tout cela se fait dans une ambiance bon enfant. Le Cléris restera longtemps à Metz, le lieu de rendez-vous des homosexuels qui s'assument. Les soirées y sont parfois chaudes mais toujours délirantes et sans ambiguïté.

LES LIEUX DE RENCONTRE EN EXTERIEUR.
Si les homosexuels qui s'assument n'hésitent pas à franchir la porte des premiers établissements spécialisés, la majorité d'entre eux préfèrent encore ne pas prendre le risque d'être surpris dans un établissement homo, d'autant plus que les contrôles de police y sont encore nombreux. Ils le sont encore plus dans les pissotières mais l'alibi est plus facile à défendre. Les tasses messines continuent donc de bien fonctionner : Comédie, Sablon, Bon-Secours (avenue de Verdun), gare, marché couvert...

MirguetLes événements.

AMENDEMENT MIRGUET.
C'est en 1960 qu'un membre du Conseil Municipal de Metz, par ailleurs député, associera son nom à un amendement homophobe, classant l'homosexualité au rang des fléaux sociaux. Paul MIRGUET réussit à faire voter par le Parlement français son amendement et les homosexuels auront à souffrir de l'article 330 alinéa 2 du Code Pénal jusqu'en 1982. Avec le recul des années, ce personnage qui passa à l'époque probablement pour un sauveur de notre jeunesse en perdition est associé aujourd'hui à l'image honteuse du racisme et de la ségrégation héritée du moyen âge.



JEAN COCTEAU A METZ
CocteauC'est en 1962, à 73 ans, un an avant sa mort, que Jean Cocteau est de passage à Metz. Il vient de signer les décors et les costumes de "Pelléas et Melisande" joué au théâtre de Metz. CocteauA l'opposé des décors traditionnels en carton-pâtes, les décors de Cocteau sont en tulle gris et en meubles imitant l'acier. Mais s'il n'y a pas plus éphémère qu'un décor de théâtre, Cocteau laissera à la ville de Metz en cette même année 62, une richesse moins éphémère quoique aussi fragile : les vitraux de l'église Saint Maximin dans le quartier Outre-Seille.
Une femme en armes, les symboles du christianisme tels que la croix, la colombe, les poissons, la barque, mais aussi des symboles maçonniques tels qu'une équerre ou un fil à plomb et des visages au milieux des arbres des fleurs et des feuillages... Chacun y trouvera son explication. En 1965, L'Ensemble Dramatique de Metz, tout juste créé, mettra en scène Cocteau.




NANCY

Les lieux gay.
Dans les années 60, la drague homo à Nancy se concentraient essentiellement dans les parcs et pissotières de la ville. Le Cours Léopold et la Place Carnot étaient déja des lieux très fréquentés par les homosexuels le soir et ils étaient, à l'époque, encore dotés de pissotières. Mais la tasse de la pépinière ou les toilettes du Marché couvert avaient aussi leurs adeptes dans la journée.
Les premiers établissements ouvertement gay de Nancy ont vu le jour à la fin des années 60 et au début des années 70.
En 1968, Jules et Jacques ouvrent le Relais de Brichambeault à Vand½uvre, face au parc des expos de Nancy. Il s'agit d'une bonne table dotée aussi d'une bonne cave et la clientèle homosexuelle commence très vite à y avoir ses habitudes ce qui lui donne aussi une mauvaise réputation pour le reste de la population. Le drapeau arc-en-ciel ne signifiant encore rien pour les homosexuels en France à cette époque, le seul symbole qu'a trouvé ce restaurant pour affirmer son orientation, était d'accrocher une "pédale" de vélo au dessus de la porte.


Jean-Pierre HumblotEn 1969, Jean-Pierre Humblot, dit Jeannnot, un meusien ayant un certain goût pour le travestissement et les tenues excentriques ouvre un petit restaurant rue Gustave Simon : Le Bénélux. Sa mère est au fourneaux, il est en salle. Très vite, le Bénélux devient l'endroit le plus original de Nancy. Les étudiants y côtoient les bourgeois, on y vient pour passer une bonne soirée. Jeannot y fait chaque soir son show... rien d'organisé, pas un spectacle, mais simplement en étant lui-même, avec sa bonne humeur et son excentricité. Il accueille les clients avec son accent mi-nancéien mi-meusien et branche un vieux pick-up qui débite les tubes de l'époque : Dalida, Annie Cordy, Patachou. Entraîné par la musique, il chante et danse, oubliant parfois son service et laissant les plats refroidir à la porte de la cuisine. C'est sa mère qui le rappelle alors à l'ordre en sortant sa tête de la cuisine et en lui demandant d'arrêter de faire le zouave. La cuisine est assez quelconque, mais le duo entre Jeannot et sa mère, le vieux pick-up, le décor totalement kitsch, les tenues excentriques et les tubes du genre "Brigitte Bardo, Bardoooo" ou "Riquita, jolie fleur de Java" font qu'on se bousculera durant toutes les années 70 et 80 à l'entrée du Bénélux. Jeannot tiendra son restaurant jusqu'en 1984. Il sera assassiné par des homophobes en 2003.




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