Lorraine Gay

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Liste des lieux gays de Lorraine

LES ANNEES 2000


METZ

Les lieux gay

LES BARS ET DISCOTHEQUES

Le début des années 2000 est marqué par la transformation d'un ancien bar de rockeur-joueurs de fléchettes et buveurs de bière en bar gay. Le Café du Paradis, situé dans la rue du même nom devient un bar 100 % mec et 100 % gay, du moins le soir, car la journée c'est un paisible bar de quartier. La clientèle est très populaire et loin de l'ambiance artificielle et précieuse des bars branchés. Des ouvriers, des employés, des jeunes, des vieux, des gens modestes mais pas dénués de dérision animent l'établissement.


Ambiance bon enfant au Paradis

Jusqu'en 2002, le bar L'Appart et la discothèque Le Privilège se complètent parfaitement en raison de leur proximité. Le début de soirée commence à l'Appart où le Rebecca Show anime les soirées. La nuit se poursuit au Privilège qui reçoit aussi diverses troupes de travestis comme les Strass, les Baronnes ou les Diamond's.
Mais en octobre 2002, cette machine bien huilée va être compromise. Le bar l'Appart ferme ses portes après des années de popularité. Il sera suivi très vite de la fermeture du Privilège.
Des centaines de noctambules venant de toute la région vont se retrouver sans aucun lieu pour faire la fête. La nature ayant horreur du vide, les initiatives vont se multiplier pour prendre le relais. Les petits bars, comme le Stadium, vont devenir plus gay encore mais leurs faibles capacités d'accueil  ne vont pas suffir à drainer les anciens clients de l'Appart et du Privilège. Le Zaz Café va passer du statut de gay-friendly au statut de « bar gay » en devenant le Guet'Apens en janvier 2003.

Dès le mois d'avril, une figure connue de la vie gay de Metz et de Nancy, sentant les changements qui s'annoncent, ouvre une nouvelle boîte gay à Saint Julien-lès-Metz. Bruno, alias Lolotte, rachète l'ancienne discothèque la Péniche et en fait Le Kargo. Malheureusement, pour une fois, le succès n'est pas au rendez-vous et le Kargo ferme en août après 5 mois d'existence. En septembre, le relais est repris par la nouvelle boîte gay L'Agora qui ouvre à Florange au Nord de Metz. Cette fois le succès est au rendez-vous. La grande boîte de Montigny-lès-Metz, Le Rouge, qui depuis quelques années attire aussi de nombreux gays décide elle aussi d'ouvrir une partie gay à l'étage le 20 décembre 2002. L'établissement s'appelle Le Divino. Mais lui aussi fermera quelques mois plus tard, puisque le Rouge met fin à l'expérience en mars 2003.

HNB
L'Appart
Endroit
DJ Kanix au HNB Soirée d'ouverture de l'Appart Spectacle à l'Endroit
DJ Binda, le résident du Pink
lors de la soirée d'ouverture
Les 2 Zèbres affichent la couleur
sur la place la plus fréquentée de la ville.
Bar gay friendly et discret, l'Atmosphère.


Pascal au Heaven

De nouveaux bars messins ciblent désormais aussi la clientèle gay friendly comme Le Squat qui ouvre le 3 août 2003. Le Zen Café publie des publicités en direction des gays et ouvre son caveau à cette clientèle en créant Le Dress Code Bar, mais l'expérience ne durera que quelques mois. Impasse Chaplerue, un nouveau bar attire la clientèle lesbienne : Le Premier.
En juillet 2003, le Stadium de Montigny-les-Metz est vendu. Une nouvelle équipe en prend la direction, le rénove et ouvre le 26 septembre 2003 un nouveau bar plutôt gay-friendly, Le Happy Night Bar (HNB).
Dans le même ordre d'idées qu'au Zen Café, le Bar Des 2 Zèbres avait décidé de mettre son caveau à la disposition de l'ancienne équipe de l'Appart pour des soirées gay. L'expérience du Kavo Des 2 Zèbres s'arrêtera aussi en juillet 2003. Mais l'ex-équipe de l'Appart reprend en novembre 2003 le Caveau du Zen Café laissé vacant par le Dress Code et y crée Le Heaven. Vous suivez toujours ? Bien... mais le Heaven ne vivra lui aussi que quelques mois puisqu'il fermera au début 2004.
Toute cette effervescence va aussi entrainer la fermeture d'établissements plus anciens : Le Paradis ferme en juin 2003
Et ce n'est pas fini... L'équipe qui avait créé l'Agora Club à Florange, décide de quitter Florange en octobre 2003 pour créer une nouvelle boite à Dudelange au Luxembourg, qui prend aussi le nom d'Agora. La boîte de Florange reste fermée en attendant un autre repreneur qui arrivera en 2004 mais ne connaîtra pas le succès.
Le Premier qui avait récupéré la clientèle lesbienne va aussi fermer ses portes en 2004. Entre la fin 2002 et le début 2004 on a assisté à l'ouverture et à la fermeture d'une bonne quinzaine d'établissements gay à Metz. Mais en juillet 2003, une nouvelle équipe reprend le Privilège et crée L'Endroit, nouvelle boite gay du centre ville. Le succès est immédiat. Deux mois plus tard, cette même équipe rouvre aussi l'Appart, juste en face, après rénovation complète de l'établissement. Metz retrouve ainsi ces deux endroits épicentres de la vie gay.




Du coté des établissements gay friendly, la spendide salle de l'Entrée des Artistes organise de temps à autres des spectacles de travestis, Les Arcs participe aux Transculturelles et L'Atmosphère renoue avec sa tradition gay friendly de longue date.

La vie gay messine va à nouveau se stabiliser durant quelques années autour de ses deux locomotives, l'Appart et l'Endroit, ne laissant guère de possibilités de développement à d'autres établissements.  Le Pink, reprenant l'adresse d'un des premier bar gay de Metz, place des Paraiges, va connaître son petit succès durant quelques années.

Le seul établissement qui va entrer en concurrence frontale face à l'Appart et à l'Endroit va s'ouvrir en 2005 avenue Foch au niveau de la place Mondon : Les Bains. Cet établissement bénéficie d'une belle surface et donc d'une grande capacité d'accueil. Il va embaucher des DJ's et séduire rapidement la clientèle gay et friendly. Au bout de 2 ans, il est repris, transformé et cible encore davantage la clientèle LGBT : En 2007, il devient le Gd'O.

Peu à peu, le Gd'O, qui ne bénéficie pas des horaires de fermeture de discothèque va concurrencer sévèrement l'Appart. Cette dernière institution va résister mais va être obligée de s'ouvrir à une clientèle plus large et de moins en moins gay. L'Endroit va rester la boite LGBT pour les fins de soirée lorsque les deux autres établissements doivent fermer vers 2 heures.

Ces trois établissement vont assécher toutes les autres initiatives.



LES RESTAURANTS

Dans les années 2000, il n'existe toujours pas de restau gay à Metz, comme on en trouve dans les grandes capitales, mais de nombreux restaurants sont tenus par des gays ou des couples gay et la clientèle peut parfois y être majoritairement homosexuelle le soir mais généralement assez mélangée.
Au début de la décennie, le Bagatelle, dans le quartier étudiant, va se transformer en Quai des Brumes, le Blue Design va ouvrir en Outre-Seille, mais ils fermeront en 2002. Le Coco Grill et sa sympathique patronne et le Lobo Tapas vont prendre le Relais dans les mêmes quartiers respectifs à quelques mètres des établissements précédents. Dans le quartier de la gare c'est le Romarin qui va offrir un cadre et une cuisine un peu plus haut de gamme pour une clientèle mélangée. En plein Centre, c'est l'Antre D'eux qui va attirer une clientèle homo surtout en soirée durant de nombreuses années puisqu'il ne fermera qu'en 2012.



LES CRUISING, SAUNAS ET SEX-CLUBS

Si les bars messins ne proposent pas de backroom, à part le Paradis qui s'était timidement risqué à proposer une arrière salle un peu sombre, les échanges sexuels se concentrent essentiellement dans les saunas et dans un grand sex-club du quartier de la gare.
C'est l'ancien cinéma porno le Royal qui va se transformer de plus en plus en sex-club.  Cette magnifique salle située rue Gambetta, attirait déjà les homos depuis plusieurs décennies mais de manière non officielle. En avril 2002, il annonce clairement la couleur. Toute une zone de cruising est aménagée avec des cabines, des vidéos, des glory-holes et la grande salle continue à projeter en continu des pornos hétéros. Le cinéma communique désormais auprès de la clienyèle gay en s'annonçant "le plus grand backroom de l'Est de la France." La clientèle y est très diverses : des gays, des travestis, des hétéros se mélangent au gré des fantasmes dans les différentes zones de l'établissement mais aussi au gré de soirées qui leur sont spécialement dédiées.
Le Sauna le Blue Club, ouvert en 1999 va fidéliser sa clientèle et traversera la décennie paisiblement alors que d'autres établissements comparables vont ouvrir en périphérie. Le Libertin, rue des Ferrandiers, comme son nom l'indique, ne s'adresse pas qu'aux gays mais va néanmoins tenter de séduire cette clientèle. Un autre établissement va ouvrir aussi à Marly, le Men's Club. Il va se constituer aussi une clientèle fidèle jusqu'à la fin des années 2000.
Quant aux lieux de drague extérieurs, et en particulier la célèbre Ile du Saulcy, ils vont être en perte de vitesse au profit des aires d'autoroutes et surtout de l'internet qu crée de nouvelles habitudes de rencontre ou de sexe virtuel.


Le militanstisme

Sous l'influence de l'association Couleurs Gaies, créée en 1999, le militantisme va se développer fortement à Metz. L'association est très active. Si elle offre des activités conviviales à ses membres, elle va aussi multiplier les revendications politiques.

Du coté des manifestations culturelles, elle va se joindre à Aides Lorraine Nord pour l'organisation des Journées Messines de l'Homosexualité qui vont se transformer en "Transculturelles Gay et Lesbiennes" en 2001. Couleurs Gaies va aussi réussir à fédérer durant quelques années les associations luxembourgeoise Rosa Letzebuerg et nancéienne Homonyme pour l'organisation des ces Transculturelles dans les trois villes ainsi qu'à Thionville. Ces journées sont constiuées d'un festival de films LGBT avec la participation du cinéma Caméo mais aussi de grandes soirées festives à Plappeville.

Les Transculturelles Gaies et Lesbienns

Transculturelles



Metz Gay

Depuis juillet 2000, la première version du site internet où vous êtes actuellement, qui s'appelait encore Metz Gay, va promouvoir toutes ces manisfestations, non seulement de Metz mais aussi de Nancy, Luxembourg et Sarrebruck.

En juin 2002, Couleurs Gaies va lancer une journée de la Fiérté LGBT pour tester le terrain avant l'organisation d'une Marche des Fiertés. Les militants vont distribuer durant une journée des tracts sur la place Saint Jacques et ses terrasses qui sont le salon de la ville. L'accueil du public sera plutôt bienveillant même si une certaine appréhension s'était manifestée préalablement car les messins ont la réputation d'être plutôt conservateurs et traditionnalistes.

La même année l'association va mettre au point une malette pédagogique destinée à intervenir en milieu scolaire pour lutter contre l'homophobie.

Accueil et écoute à AIDES 57
Stéphane Aurousseau,
Président de l'association Couleurs Gaies,
lors de la première journée de la fierté LGBT de Metz
Place Saint-Jacques le 22 juin 2002
Manifestation Place Saint Jacques le7 mars 2003 Happening de Couleurs gaies rue Serpenoise


Mais c'est en 2003 qu'un véritable tournant va s'opérer dans le militantisme en Lorraine. Couleurs Gaies va organiser le 31 mai 2003, la première gay pride de Lorraine qui va attirer plus d'un millier de participants dans les rues du centre de Metz. Un succès inattendu pour cette marche, dont le slogan est "Pour en finir avec les discriminations." Couleurs Gaies et ses bénévoles peuvent être fiers de cette réussite car le soutien des autres institutions et des commerces LGBT a été plutôt faible, sans parler de l'absence totale de subvention de la part de la ville et des collectivités locales. Le parcours s'est déroulé de l'Ile du Saulcy à la Cathédrale en traversant le secteur piétonnier et en particulier la rue Serp et la rue des Clercs.
Après cet événement majeur pour la vie gay de la cité qui marque la fin de 3000 ans de honte, de silence et d'hypocrisie, METZ ne pourra plus jamais ignorer ses gays et lesbiennes.

Depuis lors, Couleurs Gaies ne va jamais cesser de descendre dans la rue pour manifester contre les propos homophobes des dignitaires religieux ou l'homophobie de la municipalité de l'époque.

GayPride 2006
31 mai 2003 : Première gay pride de Lorraine
1 millier de manifestants entre l'hôtel de ville et la cathédrale.
5 juin 2004 : Deuxième marche des fiertés de Lorraine à Metz
1500 personnes dans les rues de la ville
Affiche de la Gay Pride Lorraine 2006


En 2004, l'association va accueillir les 9ème rencontres de la Fédération Francaise des Centres LGBT. L'association Couleurs Gaies reçoit dans ses locaux une quarantaine de responsables associatifs de toute la France mais aussi de Belgique et du Luxembourg. Débats, conférences, confrontations d'expériences marqueront ces deux journées. On notera aussi la présence de deux responsables politiques lors de ces rencontres : Denis Jacquat, député de la Moselle, et Anne-Marie Isler-Béguin, députée au Parlement européen.

Collecrtif Lorraine LGBTEn vue de fédérer davantage de structures autour de la marche des fiertés, Couleurs Gaies va être aussi à l'initiative de la création d'un Collectif d'Organisation des Marches des Fiertés LGBT de Lorraine qui va réunir : Couleurs Gaies, Lorraine Gay (ex Metz Gay), Homonyme, Rando's Lorraine et Emergence 57, la nouvelle association LGBT de l'Est Mosellan. Ce collectif rassemblera en 2006, 16 associations LGBT de toute la Lorraine.


Le 5 mai 2004, 1500 personnes ont défilé dans le Centre de Metz. Malgré les embûches de dernières minutes organisées par la municipalité pour interdire la présence des chars dans le secteur piétonnier (ce qui ne pose en général pas de problème pour les autres manifestations), cette marche est un succès.  A partir de 2005, la marche des Fiertés LGBT de Lorraine se déroulera alternativement à Metz ou à Nancy. Metz recevra donc les marches de 2006 et 2008 avec un succès qui ira croissant.

Dans la partie "Histoire des gay prides en Lorraine", vous trouverez beaucoup plus de détail sur les marches LGBT organisées à Metz.

Couleurs Gaies a également ouvert, dès 2001, son local associatif rue des Tanneurs. Son nombre d'adhérents n'a cessé de croitre et ses soirées, désormais organisées à Solgne, battent des record d'affluence.

Il est à noter également que Couleurs Gaies s'est battue, depuis le début de son existence, pour la reconnaissance de la Déportation pour homosexualité. Elle a obtenu, une intégration progressive aux cérémonies du souvenir de la déportation qui se déroulent chaque année en avril.

Contrairement à Nancy où il va se créer deux associations LGBT  par an, à Metz, Couleurs Gaie a réussi à créer des commissions spécialisées : une commission jeunes, une commission femmes, une commission trans, etc.... Elle va aussi accueillir dans ses locaux d'autres associations comme Contact Lorraine, l'association des parents d'homosexuels.


Couleurs gaies

Le reste du tissus associatif mosellan va être constitué de Aides Lorraine Nord, d'Emergence 57, de Festy Night et de Lorraine Gay.


Emergence 57

Emergence 57 va se constituer à Sarreguemines en 2002. Elle va se réunir chaque semaine dans une MJC de la ville et organiser sa participation aux Marches des Fiertés LGBT de Lorraine mais aussi aux cérémonies du souvenir de la Déportation de Sarreguemines. Son action va être aussi intensive dans les domaines de la lutte contre l'homophobie ou contre le Sida. Elle s'essouflera à la fin des années 2000.

Lorraine Gay va faire partie des premières associations signataires du Collectif d'Organisation des Marches des Fiertés LGBT de Lorraine. Elle va aussi avoir des actions nationales notamment en créant un site internet destiné à coordonner les actions associatives au niveau national pour la reconnaissance de la déportation pour homosexualité : "Projet Triangle Rose 2004". Elle va également gérer le site de la Fédération Française des Centres LGBT.

Festy Night va se créer à l'initiative d'un dissident de Couleurs Gaies. Son objet sera essentiellement festif en organisant des soirées au Caveau des 2 Zèbres. L'association s'éteindra au bout de 2 années.



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